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jeudi 4 octobre 2012

Le Double

Voici un des projets réalisé dans la hâte du parachèvement de la session d'hiver 2012. Dans ce projet d'illustration. je devais réfléchir au concept du double dans la littérature. Après mûres réflexions sur le sujet, je l'ai illustré à l'aide d'objets du quotidien qui privés de leur qualité de double ne font plus de sens. J’ai voulu traiter le double dans le sens de la séparation d’une entité autrefois unique. En m’inspirant du conte Le vicomte pourfendu d’Italo Calvino, j’ai ainsi développé une série d’illustration où on voit une série d’objets qui, sans leur deuxième partie, leur double, perdent leur fonction première ou alors deviennent carrément désuet. 
1- La balance en n’ayant qu’un seul plateau ne permet plus de mesurer le poids des objets. Aussi, symboliquement, la balance est associée à l’allégorie de la justice qui détermine ce qui est bien et mal, un thème très important du récit. 
2- La chaise, qui n’a que deux pattes sur quatre, vient suggérer le déséquilibre et vient suggérer également l’idée d’improbabilité, d’absurde ou d’incompréhension qui est dégagée dans les récits de Calvino. 
3 – La barque à une seule rame propose une idée de mouvement circulaire perpétuel : avancer pour n’aller nulle part, l’éternel retour au point de départ. Sans la double rame, la barque ne fait plus aucun sens et perd toute utilité. 
4 – Le vélo à une roue inspire les mêmes idées que la chaise et la barque à la fois : le déséquilibre et le mouvement impossible. Ça vient résumer les deux autres idées en une seule image et peut-être les faire ressurgir à l’idée du spectateur. 
L’esthétique très réaliste des objets vient rappeler l’univers très probable du livre de Calvino, la logique implacable qui caractérise son univers. Le fond flou vient unifier les illustrations tout comme le fil qui semble surgir de chacun des objets. 
Le fait que les images ne se conforment pas aux pages (que certaines illustrations débordent sur l’autre page) fait référence au côté surprenant et insaisissable de l’écriture de Calvino. 
La citation en deuxième page vient briser le rythme qui aurait pu semble répétitif des images. 




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